A une journée de la trêve hivernale, le FC Vicques est mal barré. L’équipe de Christian Fleury, avec neuf petits points au compteur après dix rencontres, pointe en avant-dernière position. De quoi se faire du souci du côté du Val Terbi. D’autant que les pensionnaires des Prés-Ronds peinent à trouver le chemin des filets. Ils n’ont planté que sept fois jusqu’ici. Une situation qui les relègue au rang de la plus mauvaise attaque du groupe 7. Aïe! Dur avant de finir le premier tour chez eux demain contre Aarberg, le troisième au classement (coup d’envoi à 17 h).
Mais, qu’est-ce qui ne tourne pas rond au sein du FCV? Vincent Fringeli esquisse quelques éléments de réponse. «Nous avons dû faire face à passablement de blessés durant cette première partie de championnat, dont Flavien Respinguet, lequel est pour nous, un élément important», regrette l’arrière-central des «jaune et bleu». «Nous avons également manqué un peu de chance. Sur le terrain du leader Tavannes/Tramelan, par exemple, nous avons perdu 2-1 alors que nous aurions mérité de prendre une unité. Cela dit, je dois reconnaître que nous sommes parfois passés à travers lors de matches importants. Je pense notamment à notre cuisante défaite essuyée à Bévilard/Malleray (n.d.l.r.: 4-0)», admet le natif de Vicques, âgé aujourd’hui de 26 ans. L’esprit de clocher du club, qui dénombre pas moins de neuf joueurs du village dans le contingent de la «Première», battrait-il de l’aile? Pas vraiment, selon Vincent Fringeli. «Même si les conditions du moment ne sont pas optimales, l’ambiance est globalement bonne. Elle pourrait certes être meilleure, mais il n’existe aucune tension particulière entre nous. Preuve en est que nous nous retrouvons souvent pour aller boire un verre, que ce soit après un revers ou une victoire», se réjouit cet employé au Service de l’agriculture de Fribourg.
Plus de grinta
Un bon point, il est vrai. Toutefois, cela ne suffit pas pour l’instant. Il s’agira dès lors d’améliorer ce qui ne va pas sur le rectangle vert. «Il faudra avoir plus de grinta à l’avenir. Crocher davantage», estime celui qui, hormis un passage avec les espoirs des SR Delémont (M18), a toujours évolué au FC Vicques. «Nous devrons également concrétiser nos occasions. Nous nous créons régulièrement les premières chances de but, mais on n’arrive que rarement à les mettre au fond. C’est un problème récurrent depuis des années. C’est le moment d’y mettre un terme.»
La formation vicquoise a donc du pain sur la planche. Néanmoins, Vincent Fringeli, aussi pétillant sur le gazon qu’à l’interview, se veut rassurant. «Bien que l’expérience nous fasse quelque peu défaut depuis le début de l’exercice, en raison de l’intégration de jeunes joueurs qui proviennent de troisième ligue, nous avons vu que nous détenons de réelles qualités. On l’a remarqué notamment face à Bienne II, où nous avons gagné 1-0 avec la manière», se rappelle-t-il. «Si nous prenons conscience de cela, je suis persuadé que nous avons de beaux jours devant nous. Sachant que tout le monde peut battre tout le monde dans un groupe très serré, je suis même plein d’espoir.»
C’est vrai que ce FC Vicques-là possède des valeurs sûres. Cela commence par le numéro 5, qui affiche, à chaque sortie, une régularité remarquable. Ce pion essentiel sur l’échiquier vicquois finira bien par pousser les talents que sont Pascal Schaller ou encore Pierre Grolimund vers le succès. Et pourquoi pas déjà demain face à Aarberg? «Il nous faut cette dernière victoire de l’année», lance Vincent Fringeli. «Je sens qu’on va l’obtenir en écrasant notre adversaire… 1-0!», rigole-t-il.
Marcel Lovis, Le Quotidien Jurassien 02.11.2012