Après une première saison de transition à la première équipe, Pierre-Alain Berbier est sur la voie de réussir son pari. L’ancien entraîneur de la « deux », qui a accédé aux commandes de l’équipe fanion après la culbute de celle-ci en troisième ligue, vient de terminer son troisième tour à la tête de cette dernière avec un correct quatrième rang et dix-neuf points dans les valises.
Des objectifs atteints
Sur la continuité d’un dernier tour terminé tambour battant, les Vicquois ont poursuivi sur leur lancée dès la reprise en effectuant une excellente préparation. Celle-ci a été gérée de mains de maîtres par les experts en la matière Kevin Schaffner et Louis Juillerat. « Ca a permis de casser la routine et d’effectuer des entraînements différents qui étaient également basés sur la force musculaire. En plus, tout le monde a joué le jeu » se réjouit le vrai coach qui fut alors surpris en bien.
Au mois d’août, l’objectif était de viser le top 5 à Noël ainsi que de continuer d’intégrer les jaunes du club. Choses acquises, mais non sans peine. Car il est nécessaire de signaler qu’avec un contingent initial de vingt têtes, le manque d’effectif ne devait pas vraiment être un souci. Que nenni ! Depuis la finale de la Coupe de la vallée, perdue face à Glovelier, les blessures se sont accumulées et le coach a souvent du composer avec uniquement quatorze hommes par match. Là ne repose pas le réel grand souci, mais c’est au niveau du dernier rempart que la tâche fut ardue. Suite à la blessure du titulaire Colin Schaffner face à Val Terbi, c’est avec les moyens du bord que Pierre-Alein Berbier a du composer. Il a tout d’abord envoyé le pompier de service Louis Juillerat puis a du rappeler le vétéran et maire de Bourrignon Didier Torti avant de lui-même effectuer deux rencontres dans les bois. Mais heureusement, les rencontres au programme étaient face à des équipes de bas de tableau et donc sans trop de conséquence au plan comptable. Cependant, l’homme fort des Prés-Ronds déplore deux rencontres qui lui restent un peu en travers de la gorge. « Lors des deux derbys, nous n’avons pas pu batailler à cause de notre contingent restreint à ce moment-là » déclare-t-il un brin amer. Mais ces quelques soucis de contingent ont permis aux jeunes de sortir la tête de l’eau. En effet, tant Hugo De Ancos et Damien Ruffieux que Samuel Berret ont eu passablement de temps de jeu. Ce dernier est même, en compagnie de Flavien Respinguet, la satisfaction du coach. « Il est complet, il fait bien son boulot et apporte dans les deux sens du terrain » glisse-t-il.
Objectif élevé
Afin de pallier le problème de gardien, le club enregistre l’arrivée de Jérome Kaufmann en provenance de Pleigne afin de jouer la concurrence avec Colin Schaffner. De plus, Pierre Grolimund fait son retour de l’étranger, et les blessés de longue date, Kevin Schaffner et Rafael Marques seront à nouveau apte au service. « Je considère les retours de ces trois joueurs comme des transferts, je ne désirais pas plus » affirme l’ancien défenseur du club. Ce n’est pas avec un mince objectif que la formation va se lancer dans ce deuxième tour dans ces circonstances. « On va essayer d’aller chercher la deuxième place, malgré les neuf points de retard » s’exclame Pierre-Alain Berbier. « Mais cela ne va pas être facile, car on a vu que Courrendlin n’est pas en haut par hasard, ils ont une certaine qualité » renchérit-il.
Une deuxième équipe à soutenir
En tant qu’ancien entraîneur de la seconde garniture, il ne l’oublie pas et souhaite la remettre sur les bons rails « Au premier tout, on espérait pouvoir donner des joueurs à chaque rencontre, mais avec les circonstances, cela n’a pas pu se faire » déplore-t-il encore. « Mais pour le deuxième tour, je désire faire une base de huit ou neuf joueurs fixes dans la « première », et les autres se relaieront pour aller en « deux ». Mais le manque de performance de cette dernière est, selon lui, essentiellement du à un manque d’investissement de la part des joueurs d’expérience. « Cette équipe n’aurait jamais du tomber. C’est juste que certains ont décroché trop tôt et en même temps, le club ne s’est pas suffisamment soucier d’elle en matière d’effectif » glisse-t-il.
Un hiver qui devrait unir
Une fois encore, les deux équipes actives auront droit à la traditionnelle sortie de la Pierreberg fin novembre. Sortie qui va lancer le début de l’unisson au sein de club. Suivra alors l’arrivée des nouveaux équipements pour tout le club, qui ce soit pour les actifs, pour les filles, les juniors ou encore pour les vétérans. Il existera désormais une vraie identité au sein d’un club où tout le monde aura quelque chose en commun en plus de la passion pour le ballon rond.
Loris Hintzy